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Journées d'études 2013 : le Camp de Boulogne

Samedi 1er juin et dimanche 2 juin 2013

Le samedi 1er juin 2013, à 9 h 15, notre groupe est réuni au Cateau-Cambrésis, devant la statue du maréchal Mortier réalisée par le sculpteur Bra et fondue par Soyer et Inge en 1837. Là, le hasard nous fait rencontrer maître Faugeroux, passionné par l’Empire, et qui nous donne moult explications sur la statue, puis nous mène à son domicile tout proche pour nous montrer plusieurs images d’Épinal relatives au Premier Empire, ainsi qu’une lettre écrite par le maréchal Mortier, duc de Trévise.

Nous nous rendons ensuite sur le site où s’élevait la maison natale du maréchal Mortier, remplacée aujourd’hui par un supermarché !

A 10 h 00, nous arrivons au palais Fénelon, qui abrite le musée Matisse (1869-1954). Nous découvrons la richesse de ce lieu, qui recèle de véritables trésors, et nous visitons l’exposition temporaire intitulée Matisse, la couleur découpée. C’est un véritable enchantement.
Nous visitons également la partie du musée qui expose de nombreuses œuvres du peintre Auguste Herbin (1882-1960), qui évolua de l’impressionnisme au cubisme, puis à la peinture abstraite. Après la Seconde Guerre mondiale, il mit au point son Alphabet plastique et réalisa diverses toiles aux motifs géométriques, dont un sensationnel Napoléon (1949).

Le déjeuner se déroule à la Brasserie historique du Cateau-Cambrésis dont le décor enchante les participants. La bière brassée sur place et les plats régionaux excitent notre bonne humeur.

L’après-midi, au musée des Beaux-Arts de Valenciennes, nous sommes accueillis par Roger Messager et assistons à la conférence du président Ronald Zins consacrée aux Maréchaux de Napoléon III. Nous constatons que, contrairement aux idées reçues, il y a de nombreux liens entre les maréchaux du Second Empire et le Premier Empire.
La conservation a eu l’extrême gentillesse de sortir des réserves une série de bustes des maréchaux de Napoléon III, réalisés par le sculpteur Gustave Crauck, et nous pouvons aussi admirer les œuvres de Carpeaux, dont un bas-relief en marbre présentant la soumission d’Abd-el-Kader à Napoléon III.

En fin d’après-midi, nous rejoignons Boulogne-sur-Mer et, après avoir pris nos quartiers dans nos hôtels, nous allons dîner à Wimereux, au bord de la mer.

Le dimanche 2 juin 2013 notre journée d’études est axée sur le Camp de Boulogne. Nos découvertes sont agrémentées des commentaires avisés du vice-président Christian Berquier. Tôt le matin, au Portel, nous commençons par découvrir les vestiges du Fort de l’Heurt ; il fut construit en 1803 et 1804, pour protéger l’extrémité gauche de la ligne d’embossage de la flotte défendant le port de Boulogne.
Nous nous dirigeons ensuite vers Wimereux où, dans le Vallon de Terlincthun, nous nous arrêtons au monument de la Légion d’honneur, dressé à l’endroit où Napoléon remit à environ 2 000 soldats les croix de la Légion d’honneur, le 16 août 1804. Là, de nombreuses explications sont données sur la cérémonie et Nicole Bargoin a la bonne idée, avec son smartphone, de faire jouer Le chant du départ ainsi que Veillons au salut de l’Empire, chants repris en chœur par notre groupe.

Du bord de mer, tout proche, et sous un beau soleil, nous pouvons admirer la baie de Boulogne, puis nous allons à Wimille, au château de Lozembrune, dont le corps central date de 1751 ; les deux ailes ont été construites entre 1830 et 1850. C’est donc le corps central qui fut, pendant le camp de Boulogne, le quartier général de Suchet, d’Oudinot et, enfin, de Lannes. Nous y sommes accueillis, dans la cour d’honneur, par le comte de Rosny, qui nous fait visiter, avec sa mère, le très joli parc du château.
Nous gagnons ensuite la vallée du Denâcre, pour y voir le château datant de 1777, qui fut un temps le quartier général de Suchet.

À 10 h 30, nous sommes à la Colonne de la Grande Armée, haute de 54 mètres, dont les plus courageux gravissent allègrement les 263 marches. De son sommet, le panorama est époustouflant. Nous découvrons Boulogne, la baie, le Vallon de Terlincthun, l’emplacement du Camp de droite, jusqu’à Wimereux et Audresselles.
Après la visite de ce site exceptionnel à la gloire de Napoléon et de la Grande Armée, nous sommes accueillis dans un des bâtiments par Jean-Pierre Cappelle, premier conseiller municipal de Wimille, délégué à la Culture, pour un cocktail offert par la municipalité. Nous prenons ensuite la direction du port de Boulogne pour déjeuner dans le cadre typique de la célèbre brasserie des mareyeurs, Le Châtillon, où nous dégustons poissons et fruits de mer frais.

L’après-midi est consacré à la visite de trois sites particulièrement intéressants. Tout d’abord, nous visitons le château-musée de Boulogne-sur-Mer, bâtiment à l’architecture remarquable et dans lequel sont exposés de beaux objets napoléoniens, plusieurs relatifs au Camp de Boulogne. Mais les plus exceptionnels sont un chapeau de l’Empereur et une bague de diamants qu’il offrit à Sansot, officier de cavalerie de la Garde impériale.
Le deuxième lieu est le palais impérial, ancien hôtel Desandrouin, situé près de l’hôtel de ville. Napoléon y logea en 1803, 1810 et 1811. Les appartements ont été entièrement restaurés et nous avons le privilège, grâce au professeur Bruno Béthouart, de les visiter. Nous voyons ainsi la salle-à-manger, le salon de compagnie, le cabinet de travail et la chambre de l’Empereur. Hélas, une grande partie du mobilier a disparu. La visite est toutefois très intéressante.
Pour finir, nous voyons les extérieurs du quartier général de Napoléon au château de Pont-de Briques, bâtiment qui fut sauvé de la destruction par les longs efforts de feu Fernand Beaucour.

Sur une idée de Georges Bruge, notre journée s’achève à Audresselles, au bord de la mer, pour y déguster un homard fraîchement pêché, dans le célèbre restaurant Chez Mimi. Le vin blanc coule à flot et l’irish coffee également. Le retour à Boulogne-sur-Mer est joyeux, surtout pour ceux qui sont véhiculés par Dominique Japy avec le ronronnement du V8 de sa féline Jaguar.

Le lundi 3 juin au matin, notre groupe se disperse et chacun regagne son port d’attache. Vivement les Journées d’études 2014 !