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Rédigée à partir des archives Oudinot, inédites, du château du Touvet,
voici enfin la biographie que méritait le Bayard de la Grande Armée !

Oudinot avait le patriotisme chevillé au corps et lui qui, adolescent, ne rêvait que plaies et bosses se lança à corps perdu dans les guerres révolutionnaires, qui ne s’achevèrent qu’avec la chute de l’Empire. Pendant plus de vingt ans, il versa son sang sans compter pour la grandeur et l’indépendance de la France, servant tous les gouvernements avec la même détermination, le même courage et le même esprit de sacrifice. Il est entré dans la légende à la tête des grenadiers de la Réserve, corps d’élite créé par Bonaparte en 1803. Après les heures de gloire, il fut présent dans tous les coups durs des dernières campagnes impériales. Il était à la Bérézina, à Leipzig et combattit pour défendre sa terre natale lors de la campagne de France. Toutefois, il fut absent à Waterloo, ayant refusé de se rallier à Napoléon pendant les Cent-Jours.

Oudinot demeure un des personnages militaires les plus renommés de l’épopée napoléonienne. Ce trompe-la-mort fut blessé une trentaine de fois et disparut l’un des derniers des maréchaux, en 1847. Sa longévité, 80 ans, lui a permis de connaître l’Ancien Régime, la Révolution, le Consulat, l’Empire, les deux Restaurations et les Cent-Jours, enfin, la Monarchie de Juillet.

Mais bien qu’il soit célèbre, de nombreux aspects de sa vie sont méconnus. Ses débuts dans les armées de la République sont rapportés de manière succincte, fort imprécise et avec de nombreuses erreurs. La composition de son patrimoine n’a pas été bien mise en lumière et sa gestion demeure ignorée. Sa jeunesse, sa vie privée, ses deux mariages sont évoqués superficiellement, ainsi que ses relations dans les sociétés napoléoniennes et post-impériales.

Son exceptionnelle stabilité sociale d’un demi-siècle amène à s’interroger sur la personnalité d’Oudinot et sur sa capacité à s’adapter.Comment, fils d’un modeste brasseur, parvint-il à être nommé général, maréchal, comte, duc, pair de France, ministre d’État, membre du Conseil privé du roi ? Il restait donc à écrire une biographie exhaustive et précise du maréchal Oudinot, héros de Zurich, Wertingen, Hollabrünn, Friedland, Wagram, La Bérézina, Leipzig et La Rothière. Depuis plus de dix ans, Ronald Zins étudie minutieusement la vie de ce brillant compagnon de Napoléon. Son étude, dans l’esprit de sa biographie du maréchal Lannes, se base essentiellement sur les dépôts d’archives, dont les milliers de documents du château du Touvet, résidence du comte de Quinsonas-Oudinot de Reggio, et permet de cerner au plus juste la vie du maréchal Oudinot.

TABLE

Tome premier

Préface

Avant-propos

PREMIÈRE PARTIE

LE GRENADIER DE LA RÉPUBLIQUE

I. Le fils du brasseur

II. L’enfant de la Révolution

III. Le 3e bataillon de volontaires de la Meuse

IV. Général de l’armée de la Moselle

V. Nouvelles aventures, nouvelles blessures

VI. Chef d’état-major de Masséna

VII. Du siège de Gênes au canon de Monzambano

VIII. Un opposant repenti à la tête des grenadiers de la Réserve

DEUXIÈME PARTIE

LE BAYARD DE LA GRANDE ARMÉE

IX. Oudinot, fer de lance du 5e corps

X. Commissaire impérial à Neuchâtel

XI. Le retour des grenadiers de la Réserve

XII. Repos et honneurs, de Dantzig à Erfurt

XIII. Une oreille pour un bâton de maréchal

XIV. Conquérant de la Hollande

XV. Mission accomplie à Polotsk

XVI. A la Bérézina, le sauveur de la Grande Armée