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Retour à la listeRachel, la tragédie incarnée
Le lundi 19 mars 2012 à 19 h 00, à la mairie du 8e arrondissement de Lyon, salle de l’Égalité, 12, avenue Jean Mermoz, Gilles Abitbol, membre de l’Académie Napoléon, est venu présenter une conférence intitulée Rachel, la tragédie incarnée. Appuyant son propos sur de nombreuses et rares illustrations,
il a retracé avec brio la vie et la carrière de la sulfureuse actrice du XIXe siècle. Elisa Rachel Félix est née le 28 février 1821, à Mumpf, dans le canton d’Argovie, au nord de la Suisse, et c’est le hasard qui l’a fait venir au monde en Suisse puisqu’elle est le deuxième enfant d’un couple de colporteurs juifs alsaciens très pauvres, Jacob et Esther Félix, qui cheminent entre l’Alsace et la Suisse.
La famille se fixe à Paris où Elisa, que son père envoie chanter aux terrasses des cafés, est remarquée par un certain Adolphe Choron, qui dirige un institut de musique religieuse.
Elle n’a que 13 ans, nous sommes en 1834, et après un bref passage par le Théâtre du Gymnase, elle est remarquée au Théâtre Français par Joseph Samson, illustre sociétaire mais aussi professeur et qui lui-même a été un élève du grand Talma. En 1838, Rachel est engagée comme pensionnaire à la Comédie Française. C’est le début d’une longue et brillante carrière.
Rachel remet à la mode la tragédie classique, mais en y imprimant sa marque : finie la déclamation hurlante et la gesticulation ; place à la sincérité, à la justesse et à la sobriété.
Après une carrière et une vie sentimentale bien remplies, elle fut notamment la maîtresse du comte Walewski, fils de Napoléon Ier et de Maria Walewska, elle s’éteint le 3 janvier 1858.
Avec sa gentillesse et sa faconde niçoise, Gilles Abitbol a enthousiasmé les membres de l’Académie.